«Le message quâon mâa livré était très clair» -Justin Barron – TVA Sports
BROSSARD | On peut dire ce qu’on veut du rendement actuel de Justin Barron, mais il y a quelque chose qu’on ne pourra jamais enlever au jeune homme: il ne se défile pas devant les médias, peu importe le contexte.
Mercredi matin, après un entraînement à Brossard, le défenseur de 21 ans, qui accepte maintenant qu’on lui pose des questions en français, a bien voulu discuter de sa situation, au camp du CH. Critiqué par plusieurs pour ses performances des dernières semaines, il affirme savoir ce qu’il doit faire pour se tailler une place avec l’équipe.
Voyez l’entrevue du jeune homme en vidéo principale.
«L’an dernier, au terme de la saison, on m’a clairement indiqué ce que je devais travailler. Cette année, j’ai discuté un peu avec les entraîneurs, mais pas tant que ça. Je sais ce que j’ai à faire. Le message qu’on m’a livré était clair.»
Relancé par l’auteur de ces lignes sur la nature des correctifs qu’on lui avait demandé d’apporter, Barron a fait preuve d’une belle transparence.
«Être meilleur dans mon territoire et être plus difficile à affronter. En gros, on veut que je sois plus rigoureux sur la distance que je laisse entre le porteur de la rondelle et moi. Si je récupère mieux le disque et que je l’ai en ma possession plus souvent, je pourrai davantage créer offensivement.»
Des chiffres révélateurs, un talent offensif indéniable
Parlant de créer offensivement, l’arrière droitier a, mercredi, rappelé à tous ceux qui l’avaient oublié qu’il avait en lui les atouts pour le faire.
Lors d’un exercice à deux contre deux, il s’est moqué de David Savard, s’est montré patient et a habilement marqué en contournant le filet.
«Marquer dans les entraînements te donne confiance et t’inspire pour les matchs, a commenté le principal intéressé. C’est toujours agréable d’enfiler l’aiguille, même si c’est lors d’une pratique. J’ai toujours accordé beaucoup d’importance et de fierté à mon jeu offensif, spécialement avec les Mooseheads de Halifax. Évidemment, c’est plus compliqué de produire chez les pros, mais je travaille très fort pour y parvenir sur une base régulière.»
«Sur une base régulière.» Voilà la clé. L’an dernier, Barron avait, entre le 17 janvier et le 24 mars, présenté des chiffres très intéressants dans la LNH : 14 points en 22 matchs.
Une moyenne de 0,64 point par partie qui, au cours de cette période, représentait la 29e plus convaincante de tout le circuit Bettman. Plus convaincante encore que celle de joueurs comme Victor Hedman, Moritz Seider et Thomas Chabot.
Des statistiques de ce genre ne se compilent pas par hasard. Ça prend un talent relativement important. Mais dans la LNH, il faut aussi être constant et polyvalent pour s’établir à long terme.
«Très heureux» de son rendement
Et lors de ce camp, bien objectivement, Barron n’a pas brillé dans ces deux départements.
Pourtant, il affirme, quitte à en surprendre plus d’un, être satisfait de son travail, jusqu’ici.
«Globalement, je suis très heureux de ce que je démontre. J’espère maintenant avoir l’occasion de jouer à Ottawa samedi.»
Si l’on considère que le CH compte utiliser sept défenseurs pour débuter la saison et que Michael Matheson, Kaiden Guhle, David Savard, Arber Xhekaj, Johnathan Kovacevic et Jordan Harris sont à ce moment-ci assurés de leur poste, on en vient à une conlusion claire et nette: Barron se bat avec Gustav Lindstrom et Mattias Norlinder pour la dernière chaise disponible à la ligne bleue.
Martin St-Louis, Kent Hughes et Jeff Gorton ont-ils la même évaluation que Barron par rapport à son camp?
La réponse viendra assez rapidement. En attendant, rappelons-nous qu’il n’a que 21 ans… et qu’il est beaucoup trop tôt pour paniquer.